Artiste incontournable de l’Ecole de Paris, Foujita connaît le succès durant les Années Folles. Suivez le cheminement de cet artiste étonnant en quelques dates-clés, entre Paris, Tokyo et Villiers-le-Bâcle.

27 novembre 1886

Naissance de Tsuguharu Foujita à Tokyo. Issu d’une famille aristocratique, Foujita est élevé dans le respect des traditions.

1904

Foujita entre à l’école des Beaux-Arts de Tokyo, où il étudie la peinture occidentale. Il y découvre la perspective et la peinture à l’huile.

1913-1918

Le peintre s’installe à Paris, dans le quartier de Montparnasse. Il y côtoie de nombreux artistes, dont Picasso, Soutine, Modigliani. La découverte des avant-gardes artistiques est une révélation pour Foujita. En 1917, il organise sa première exposition personnelle et épouse une jeune artiste peintre, Fernande Barrey.

1920

Cette décennie correspond à la consécration de Foujita, qui devient un des artistes les plus en vue de la scène parisienne, connu pour son allure de dandy. En 1923, il rencontre Lucie Badoud, qu’il surnomme Youki, « neige » en raison de la blancheur de sa peau. Elle devient sa compagne et sa muse. Cette période est celle d’une grande productivité pour Foujita : nus académiques, portraits de femmes et d’enfants, dessins de chats, illustration de nombreux ouvrages….L’artiste expose beaucoup et voyage en Europe.

1931-1933

Foujita quitte Youki et entreprend un tour du monde avec sa nouvelle compagne, Madeleine Lequeux jeune modèle et danseuse de Music-hall. Ils visitent l’Amérique latine et centrale, puis la côte est des Etats-Unis, avant de rejoindre le Japon.

 Madeleine meurt brutalement en 1936 à Tokyo. Foujita rencontre cette même année sa dernière Compagne Kimiyo Horiuchi.

1939-1945

Après un bref retour en France, le couple Foujita est contraint de revenir au Japon. Durant cette période, il est nommé peintre officiel de l’Armée de la grande guerre d’Asie comme beaucoup d’artistes japonais. Puis, en 1945 travaillera pour les services du Général Douglas MacArthur.

1950

Foujita rentre enfin en France. Le couple s’installe à Montparnasse, rue Campagne-Première.

1955

Le couple Foujita obtient la nationalité française.

1959

Foujita et Kimiyo se convertissent à la religion catholique. Le peintre choisit Léonard pour prénom de baptême, en hommage à Léonard de Vinci et multiplie les sujets religieux dans sa peinture.

1960-1968

La dernière décennie de sa vie est celle du retrait du tumulte de la vie parisienne. Foujita s’installe à Villiers-le-Bâcle. Il y conçoit son ultime projet : la réalisation de la chapelle Notre-Dame-de- la-Paix, à Reims. Affaibli et malade depuis 1966, il s’éteint le 28 janvier 1968 dans un hôpital de Zurich, en Suisse.