À la fin des années 1950, Foujita travaille avec l’éditeur d’art Pierre de Tartas qui vient de transformer à Bièvres un ancien moulin en centre d’art. Foujita s’y rend régulièrement et, au détour d’une de ses visites, découvre le village de Villiers-le-Bâcle. C’est un coup de cœur. En octobre 1960, Foujita achète une maison rurale qui sera sa dernière résidence. Il restaure avec soin cette petite habitation du 18e siècle. Et en novembre 1961, Foujita prend enfin possession de son nouvel atelier.

Il vit et travaille près de sept ans dans ce havre de paix, loin du tumulte de la vie parisienne, jusqu’à son décès en 1968. C’est dans cet atelier qu’il conçoit son dernier grand projet : la chapelle Notre-Dame-de-la-Paix à Reims.

La Maison-atelier est à l’image de Léonard Foujita : hétéroclite, imprégnée de ses nombreux voyages, où objets chinés ou créés de sa main cohabitent. Le croisement des influences occidentales et japonaises se déploie aussi bien dans sa demeure que dans son art.

La Maison-atelier Foujita, avec son jardin, ses pièces d’habitation au décor et au mobilier singulier et son atelier, nous invite à pénétrer dans l’univers du célèbre peintre de l’École de Paris, artiste aux multiples facettes, à l’intersection entre art et artisanat.

Une nouvelle vie pour la maison-atelier foujita

Après le décès de l’artiste, Kimiyo Foujita continue de vivre dans cette maison, s’interdisant de toucher à l’atelier du peintre. En 1991, exauçant le vœu de l’artiste qui souhaitait l’ouvrir au public, Kimiyo Foujita fait don au Département de l’Essonne de leur maison.  Par cette donation exceptionnelle, cet atelier d’artiste constitue un véritable lieu de mémoire unique en Ile-de-France.

Protégée au titre des Monuments Historiques, la Maison-atelier est ouverte au public depuis septembre 2000. Elle a reçu en 2011 le label « Maisons des Illustres », décerné par le ministère de la Culture.